voilà mon histoire: une porte s'est ouverte à travers la roue du jour jusqu'à l'heure demi-nue demi-brûlée
au petit matin je n'étais plus seul dans la cellule il y avait un condamné qui attendait l'invention du Dehors
sur le toit une femme écrivait mon souffle lourd sans demeure sauf une chaîne d'îles très confuses tourbillonnant dans mon souvenir d'enfance. maman berce-moi contre la Genèse. le monde est un escalier qui plonge dans ma chair. j'oublie la marche et la parole de la marche dans le combat sur le gouffre.
nos bouches se rapprochent tout à coup
peut-être dangereuses au bord du vol
nos bouches chassent la respiration
pour lire la même page de vent en ruine.
l'amour travaille. épaisse écriture des pieds qui tuent les angles de chute. une course oblige le coeur à suivre le marteau et les coups de hache sur l'écume pourpre. je frissonne d'ignorance.
au hasard
un coup de dés parle de la Genèse
à travers nos haleines peu à peu sauvages prises par la ceinture pour danser davantage. essoufflées.
une vibration fait osciller les feuilles où je t'aime. je me souviens d'automne qui pèse de tendresse à distance contre les murs où un jour la Porte enfoncera le monde contre l'extrémité sanglante du rêve, ma rivière au fond de Tout.
je tourne sur moi-même inconnu liquide illisible.
On me crie d'autre langue contre depuis ma langue.
je caresse la terreur qui dort avant le bain répété pour répondre à la prière des fables. les lettres pleurent ou presque. autour. mes genoux tombent brisent la lecture des seins. les larmes embrassent très fort les seins. les toits explosent les femmes nues davantage.
dis-moi ta prière dans ma maison où il y a ardemment de quoi brûler des millénaires de peau. le livre croît rouge jusqu'à la dernière fibre de tes seins aériens
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