Sunday, April 19, 2020

Ser: Dever-Criar



Cada instante é ondulação vital 
entre Inexprimível e Exposição

Toda a Arte permanece nesta ondulação
o Inexprimível é o Universo-em-expansão

Todo o gesto criativo quer ser a Nudez e o Dom
dessa Força-Sentido

O Inexprimível concentra-se no dorso da onda 
e expande-se no espaço novo
Os corpos das obras criativas mergulham no Inexprimível


(Os jovens poetas sofrem a fúria dos crocodilos 
nos instantes mais vorazes da Arte 
sentem a turbulência carnívora na revolução de água salgada
e no núcleo da espuma a fome é a agitação
A boca dos jovens poetas morde a espuma onde cresce a fome Por isso no quarto dos jovens poetas há transpiração vermelha e pedras que sangram nas paredes
A fome ganha sempre mais fome
Por isso na aprendizagem dos poetas há uma alegria crescente no deserto e no jejum dos herbívoros)   

Wednesday, April 15, 2020

Détresse originelle


L'origine retourne après trois fugues d'adolescence
Le retour s'interroge pourquoi et pourquoi pas
L'interrogation aspire à la découverte

et si par hasard un coup de dés brisait le hasard avec un signe qui pleure expressément parce que le monde existe et me dépasse et me condamne à la passion : cet être-de-besoin 

si donc un coup de dés jouait ma vie condamnée à la passion depuis ma première peau
presque membrane de sang rouge rose incolore 
une-vie-instant-de-souffle où tout se croise et se donne presque

(prière d'insérer l'intelligible dans la détresse de l'origine discontinue : la bouche aveugle tâtonnant le Mythe muet des seins :
théorie du texte de la passion avant la texture de Chant :
Rite de liberté passionnée) 

si le coup de dés et de doigts et de seins de personne éclatait ici et brillait ici au coeur du langage comme si par hasard le visage engendrait la larme qui manquait entre le soi et le vide (l'air du monde, l'indéfini non-à-soi) 
alors on comprendrait peut-être la vertu du Désir dans le Mythe
on comprendrait aussi peut-être comment et combien une larme a lieu de son propre fond entre le sang la peau et l'air-à-nous

la détresse originnelle lance le pont et offre le gouffre à la surface
du sensible touché et disjoint
indéfiniment 
à jamais
par hasard une larme venant d'un événement absurde joue sa loi d'apparaître et de signifier
la larme légifère et transgresse

ça fait la larme : la rebellion du sensible : le coup de dés du Hasard touchant la fine la plus fine peau des yeux :
un mouvement de l'air met en branle des Possibles : une température plus basse frémit lentement touchant les yeux : sans pourquoi quelqu'un venait d'ouvrir une porte quelque part appelant l'ouverture sans aucun projet de passer ni de rentrer ni de sortir, juste un dialogue-projectile-sans-projet entre les mains et la porte de l'autre côté de la maison et du monde
le corps se pose comme seuil : seuil crucial : surgit la chair de son fond

La larme se trouve s'anime s'occupe du seuil et de l'humus peut-être
La larme cultive la chair : le sens ouvert qui commence à signifier la première interprétation génératrice de chair 
cette surface profonde qui vient du début du monde jusqu'ici exposée à la force de l'indéfini, force de quelque chose, un quantum d'énergie quelconque, un quelque chose ou quelque non-chose, ça fait sentir la chair comme lieu sensible ouvert où se déclenche l'avènement de tout nexus
ça peut pleuvoir ou brûler ou venter

L'origine souffre du Dehors 

Tuesday, April 14, 2020

Possibilité du printemps


Tout peut recommencer: 
...
la saison du possible reste Ouverture
il n'y a pas de Demeure pour le Chant-Souffle
le Poème n'a rien de Maison ni de roc ni d'ancrage

ce qui ne demeure jamais se fonde sur le Chant-Souffle

Tout peut recommencer : Autrement que secret et détresse.
Autrement que fleuve, autrement que mystère 
ou úterus absolu.
La fin du monde avance peut-être ou transpire peut-être
la fin du monde dénudée flagellée tendre elastique 
avance encore peut-être et transpire 
de tant avancer et de tant danser encore
à notre secours. 
Mère des secrets et des détresses, la fin du monde
s'attarde ici dans ma chair persécutée par les renaissances.
La fin s'éveille dans la bibliothèque après la nuit blanche du désespoir de désirer autre combat autre passé autre forêt

La lecture intégrale de la bibliothèque ne suffira
jamais 
pour choisir une fable plus puissante 
contre le doute des sources, contre le sommeil des villes
Le savoir de la Poésie est Dehors
la cruauté du Dehors apparaît comme Présent

Tout se joue dans la maîtrise du silence
(l'écriture est une technique future
qu'il faudra détruire sans pardon)

L'incendie de la cathédrale ouvre le paysage.
La bouche barbare de l'incendie propose aussi un symbole
un Désir indéfini de quelque chose
une jouissance qui préfère la boue absurde des bêtes

Tu dois choisir le sens de l'incendie
et tu dois faire ton lit avec ton sens et couler ta vie 
dans ton lit
Maintenant repose-toi sur la possibilité du printemps
autrement qu'habitude
simple règne du retour de l'équinoxe
la Poésie devant nous : l'heure exacte du Passage
début ou fin d'une ère
D'autres poumons apprennent le souffle 
pas encore


le temps de la Poèsie devant nous
le temps des Vaisseaux et leurs errances 
hallucination des Indes sous les Cartes partout
mais les Cartes ne comprennent cette folie de Désirer
La Poésie devant nous écrit le Besoin
écrit déluge, écrit la paix après-déluge. Tu peux écrire ta page rouge ou noire. Tu peux être la boue féconde
rouge ou noir 
Tu peux chasser la beauté ineffable et donner ton chant autrement que simple voix
Événement sur le lac de ton plexus solaire

Tout peut recommencer ou éprouver le vide 
et la plénitude du vide : le secret et la détresse
recommencement

Autrement que force et effort et muscle
et autrement que jeunesse cris de jeunesse et autrement 
que douleur de jeunesse qui tombe sur le tambour et qui s'emporte jusqu'à l'aube ou l'appel, soumise à quelque intensité imposante...
Tout peut s'écouler et se densifier
même les pierres du quais qui souffrent tellement
leur soif si proche du fleuve.

Au long du fleuve, il y a un certain vide qui parfois menace de modifier l'ordre et la valeur de tout.
Les lois restent féroces dans le texte. Je ne comprends pas les lois. Le sens des lois circule partout. Je préfère que les mots dansent autrement. J'entrerais dans le tambour de la danse 

tout peut recommencer : autrement que changer sa vie avec la force du désespoir.

 Mon devoir : ne pas songer à Éden, demeurer sur le galope moderne, ramener le soleil possible sur la chair de la langue.
Il y a les corps capables de passage et de chant.
La menace est manuscrite sur la peau. La menace interprète la température et l'électricité des surfaces.
Une perte du désir de beauté illumine cette rive et cette intimité, autrement que lumière.
Les vaisseaux de l'angoisse sont libres, imagine le besoin d'un nouveau déluge, et d'un rythme régulier de déluges multiples. L'idée d'angoisse produit beaucoup de matière et d'orbites...
Tout peut se rattacher à l'idée d'angoisse. Tous les symboles peuvent se rattacher à tout ou presque. L'amour enveloppe le mystique et le charnel, le furieux et le tendre, sans subir un siècle de crise

On peut presque Tout:
même s'extasier avec l'angoisse de l'incendie
et la destruction absolument moderne de l'Air
(j'ai vu les mendiants armés de Plaisir)

Tout peut recommencer: 
autrement que mémoire possession vérité
L'amour multiplie les versions de ses manuscrits,
l'amour peut encore frapper enlever et devenir fou
autrement que répétition d'origine autrement que carence de nouveauté  

les Cartes innondent les vaisseaux 
un autre Art de navigation anéantit la Perte de Sens 

Monday, April 13, 2020

A Possibilidade da Primavera


O Possível é a juventude do mundo
porque a Juventude liberta a imaginação

(a memória jovem é quase-Nada, senão 
crer na Verdade de Imaginar o Melhor Possível)

Tuesday, April 7, 2020

Mer natale


la vie est une vague
une-vague-songe 
dans l'Unité libre du Souffle

une vague-songe appelle et répond
dans l'éclat du Souffle de la Mer natale

la peau devance le Désir et l'Arc-du-Désir
une vague-songe est la vie 
la vie et sa quête indivise
la peau devance le Poème-Précurseur-Où
l'écume embrasse la fleur et le fond des oeuvres

(surtout le chagrin des choses-mêmes ici
chagrin ici qui tremble si fort 
jusqu'à fendre ou briser ou anéantir l'Arc-du-Désir)

 l'écume reconnaît la Vérité du rythme
le Récit vrai du rythme qui s'envole
ou s'allume sur le Devenir

tu peux toucher l'essence du Récit et croire
que tout le rythme est un seul Souffle-où-
un seul-vraiment-où 
l'amour confond les lèvres avec les mots
pour revenir à la chose-même de la Mer

tu peux croire et espérer et être 
hors du Poème
le retour à la chose-même 
chose du Rythme-où-l'amour
brûle toutes les portes et les falaises des portes

tu peux être le Retour des Eaux
Être l'Approche
la chose-même de l'Arc 
le Retour-du-Souffle-ici-où 
l'amour signe ou crie ou chante
comme l'oiseau de la blessure encore ici 
l'oiseau le plus vaste
l'oiseau le plus capable de 
vivre l'essence propre du Récit

(on raconte la source et le Désert de la source
 où les boucles des vagues hallucinèrent jadis
et encore maintenant
à l'instant de nouveau
étranglant le Songe dans la corde
verre noir du Seuil noir)

et même les bêtes subissent la force 
de naître et la force de battre et de rompre
les bêtes elles-mêmes comprennent comment
le confinement des portes est une métaphore vive 
une alliance une chair
qui plonge et qui s'absente
qui plonge et qui se lance vers l'aurore
en elle-même 
autre chose sans rives 

le Désir du Mouvement en vague-songe
chaque jour dessine une Année-de-Mer
le Désir du Mouvement acclame l'Aventure
hors Poème hors fièvre
hors sauvagerie de ténèbres
tu sais Comment Parvenir 
tu sais le Noeud-corps-lune
la poitrine à la limite de la langue nouvelle

tu peux croire et espérer et mouvoir
les Eaux-de-l'Aventure
les Eaux qui refusent l'effacement 
et sauvent les péninsules où l'amour
erra et demeura jadis 
infini royaume littoral
jadis et encore maintenant
l'amour laboure pour l'Envol

la chose-même du Récit
le Noeud de la vague-songe croise notre nudité

Ici s'enracine et s'enfle le Retour au Midi
au corps inondé de la vague-songe

(surtout lorsque les heures suspendent
tout le temps futur du non-vécu 
et rien ne tue le vide  le Dominateur)

La Vie saisit la brûleur du Récit
un germe de vie recommence 
garde le recommencement 
l'Origine perdure en moi 
pour entraîner Tout-le-Mythe 

(surtout pour vaincre contre le rouge 
pour renverser l'épreuve
la roche rouge nocturne
sanglant par la bouche
autour des famines)

Tu sens le Noeud du Récit
qui nous met au monde
et la femme du Récit 
et la patience du feu de la femme
au coeur de la vague-songe
Tu sens la sphère du Chant
et la source au soleil
Tu sens le don du Chant
la Passion remplit l'Espace
rien n'est écrit


Monday, April 6, 2020

Finsternis über der Urflut


wir schweben über dem Wasser: Im Anfang
das erste Licht sucht jeden Anfang: So geschiet es
das Licht der unendlichen Herzen wird Entstehung
echte Klarheit 

wir schweben über dem Wasser: Erster Tag
alle Schöpfung erzählt die Liebesgeschichte 
wo das Blühen und der Lebensruf wohnen
durch Wort und Neubeginne
echte Neuheit

die Früchte 
riesige Früchte nennen Nacht
grössere als unsere erste Erzählung 
alle Samen bringen neue Bindungen
wo wir auf dem Erdboden geschehen  
es ist Zeit: der Frühling kann nicht allein
schreiben
nicht allein bleiben
 echte Früchte bringen Mondnacht
wir schweben und sehen
dass es gut ist
Vögel sollen uns sammeln 
während des Lebenskreises
es ist noch Zeit: Erster Tag

wir schweben und träumen auf dem Wasser
träumen um zu verstehen
wieder die Erschaffung der Welt
wiedergefundene Erschaffung bei uns   

Sunday, April 5, 2020

Prophecy fulfilled


body bending towards or against the field of Nothingness
white marble feels scarlet flesh 
End-of-World-understanding the Stripped Instant
compelled nakedness
becoming one with void

(then was fulfilled that which was Never-Before-us
feared desired promised dreamed-of
you know the price of your blood mingled with nonsense
you know how to answer nothing)

these ways of suffering as Never-Before-us
now rise and fall and rebound 
these waves of silence understand the seeds

(the girl in despair is the new Parable of the sower
going forth till the stones and thorns of self-loss
amidst confusion crossing unknown ground 
to spread the mysteries of possible fruits) 

Lebensbeweis


Lebensbeweis
am eigenen Leib

mitten in der Wüste
am Anfang beweise ich mich
kein Wort sondern ganzer Sinn
Was soll ich tun? Was darf ich hoffen?
Was kann ich als unseres Ziel wünschen

Leben und Leib aller Stimmen rufen
mitten in der Wüste
wieder kommt das Neue
jetzt wie damals lernen wir die Unruhe
verlorener Bruder oder verlore Schwester
lernen wir am Anfang kein Wort Tag und Nacht 
die Worte dieser Generation bauen den Sinn 

Lebensweisheit fragt wieder nach Blut 
binnen aller Herzen und Zukunfstvögel
lernen wir die Wege
und verlasse wir die Wege 
vom Blut zum Blut
im Überfluss

(Sie hatten die Propheten und verlassen die Welt
Vom Licht und vom Augen kein Sinn wieder
hier ist nur eines noch sinnvoll und noch verborgen
das Wiederkommen des Herzes)
 
Armut und Angst und Mühen fliessen führen flüstern 
binnen dem Haus wieder Wind
Sorge für unseren Leib 

Liebe bleibt auf der Reise nach Jemanden du beweist dich gegen deinen ganzen Körper
kein Wort kein Feuer als Gesetz
nahe kommt das Wasser durch guten Boden

Lebensbeweis
sich alles zu teilen bis Selbstgebung
am eigenen Leib
ohne Worte zu erforshen
ein nackter Vokal spricht
oder singt
(was zu beweisen war)

Das Leben beweist das Leben.
Der Sinn ging aufs Feld
um seinen Samen zu lieben.