Tuesday, August 19, 2008

under the rainbow


la science sacrée de l'alliance. face à face. moi. ma gorge épuisée de prière et de sécheresse. encore le sable. l'évidence du sable. le mythe du passage secret de la peau au sable. le miracle de toucher le feu. la vérité du feu. me plier. moi. mon hypothèse de l'absolu. et le jardin la nuit. les degrés de l'obscurité. les voix contradictoires sous les arbres. le désir de souffler sur le visage. en vagues. moi. les mains de la lune dans mes mains. le centrage du temps sur le ventre d'une femme. la Possibilité. comment ne pas y croire?

Monday, August 18, 2008

finito no infinito

ela dizia: finitude é ter três amantes e a vida apenas duas noites.

mas os amores imperfeitos têm todas as tragédias possíveis:
infinitas noites e nada de amante,
ou infinitude de amantes e nada de noite...
além dos livros confusos onde há apenas uma palavra sobre sol e sob chuva.

E uma palavra sobre os conflitos entre o lado nocturno e diurno do amor.
E uma outra palavra sobre a não-coincidência dos tempos de amar e viver.

Sunday, August 17, 2008

questions


does the heart open or close at dusk?

entre le chant et le cri où est-elle la bouche de l'amour?

Saturday, August 16, 2008

De l'ineffable


De l'ineffable

s'il est sensible
je dirai qu'il est vibratoire

s'il n'est pas sensible
je ne dirai rien

Tuesday, August 12, 2008

Gradiva: the walking woman


heading for. where. she loses not.

on ne choisit pas

"On ne choisit pas la bouche qui dit 'j'ai mal aux dents!'". (Wittgenstein)

Le point traumatique rêve de quelque chose. pour et contre la chute. le thérapeute est l'enfant à qui l'on raconte l'histoire autrement. il nous comprend mieux que le miroir. l'introduction croise tout.
j'aimerais promettre un jardin de roses. et pouvoir dormir le sommeil des femmes non dévastées.
après le sacrifice de l'âme, qui était l'animal le plus proche du couteau, la confusion devrait se dissiper. je boirais volontiers un peu d'ombre et de terre humide. je vous en prie, au nom du premier serpent et du premier naufrage.

Etude pour un carnet de guerre


Pourquoi et comment écrit-on un carnet de guerre?

Je ne sais pas exactement. Eux, les écrivains de carnets de guerre, non plus. peut-être. certainement.
Je sens qu'il faut une écriture serrée, très serrée, gravée au crayon, très sûre et tragique, très vigilante et terrestre. il faut que le crayon exprime la convocation à la brutalité et qu'il déchire la chair de la page de temps en temps. Une seule fureur impossible: la fureur de comprendre et de refuser de comprendre. Tout à la fois. Et une voix amère qui suit les nervures les plus fines de la folie la plus pure.

Mon délire sera une recherche sur les émotions de base. Les paumes des pieds de tous les corps deviendront fous. irréparablement. comme la beauté d'un coucher de soleil qui invite une larme absurde. Les furies vont pleuvoir.

Portrait of the artist as young horse

me. the galoping instant of. whatever. let us call it the first kiss or the first punch. simultaneously. me. the hoods and the meadows. one tree hides part of the horizon. me. the sensation of a tree. the refreshing sensation after a waterfall. nothing but a signature on the flesh. me. it lasts forever. even god undervalues the power of This. and he is roundly wrong. a horse of rainbows. a horse on the brink of understanding. moons and rainbows within his eyes. green and red. me. always bittersweet.

this is a study on the legs of horses. they are four. fold and unfold like wings. women only have two. half horse. thus women do not galop. sometimes they look desperate seeking equilibrium. they never fall. the world the floor the stage. certainly. not them.
after the shower. the young horses invent a naked morning. why not this evening. are there rainbows in the evening? there should be. intimately in chains. like kisses. chaotic memories of kisses. hiding trees. within. me.

Saturday, August 9, 2008

je dirais fleur


un secret. c'est une fenêtre entrouverte qui souffle.
aujourd'hui je m'assoie à la table et je mange mon silence doucement.
je dirais fleur si j'avais une autre bouche. Sans une autre bouche, aucun miracle de calice et de pétales ne se produit.
Donc le désir subsiste insoluble. intacte. en bloc. en ébulition. en entier. à l'extrême du cru. le désir subsiste. jusqu'à ce que. ou pas. peut-être. sauf autrement. j'ignore. ainsi, comment ne pas ce perdre dans cette densité? mon silence hésite entre tomber et autre peau. la peau aussi se décolle, se délie. tombe.
au sous-sol de quelques mots il y a une poussière. peut-être brouilard. de peau. c'est le moment minéral de la peau. une fièvre d'attente sans visage.

je dirais fleur. pour. si j'avais une autre bouche. je dirais fleur et l'Absente adviendrait. pour. poser un soleil absolu. au coeur de mon ombre. cette forêt si dense. comment ne pas m'y perdre attaché à tout vent?

le soir entre le bain et le vin. l'oiseau sera. dans l'arbre de feu. notre regard. chute d'eau.
alors je dirai fleur. pour. enraciner une bouche dans l'autre.
allumer toutes les bouches du corps. chacune sa langue. son verbe aimer. sur mer. au coeur du sel vif de tous les liquides du corps.
verbe aimer. le plus brut le plus doux le plus écumeux de tous les vins.

metaphysical chocolate

crux

impression

Friday, August 8, 2008

l'absente de tous les bouquets

je dirais fleur, si ma bouche pouvait articuler la nuit et le jour sans aucun acide sousjacent. il me faut une autre bouche. pour bien naviguer entre les voyelles.

breaking waves


Just an experiment. real music later.

Sacerdoce de l'écriture

Poser une ligne chaque jour sous le sable sous le sang
Relier les muscles des chevaux aux nerfs des questions

c'est servir la femme nue au-delà de toutes les femmes
l'infini

Dieu habite le temple au féminin

mais il n'y a jamais eu de temple
l'exode seul nous appartient: être corps et désert

muer la femmer en métaphore messianique
ne pas toucher l'abîme
se plier à son retard
à l'infini

muer l'attente en écriture
jusqu'à ce que je devienne l'ídée de vol

Wednesday, August 6, 2008

Fonction poétique

je dis: une fleur et l'idée de pétale me brûle les yeux et perce le creux de mes mains.
Les mots ne vont nulle part. C'est moi qui s'égare et se retrouve devant toutes les portes nocturnes et le souvenir d'être heureux me touche et me dérange et me désaltère soudainement. Tout souvenir de printemps est pareil à la chair de la femme. Et pourtant les catastrophes se succèdent calmement. Il n'y a pas assez de femmes nues au monde. C'est pourquoi tout sera perdu.

The end of nudity


Nudity falls apart.
virgin ashes of skin in ruins
(there was a fire storm overnight)

je disais: une fleur! Et la lune rouge
soupirait sur des extases incomplets

toute terre est matière d'absence
une fleur absente déchire la bouche

Tuesday, August 5, 2008

desejo puro do excesso


queria tanto comer pão de fogo

queria tanto beber álcool de grito

e nunca mais adormecer

todos os sentidos brancos

afiados como espadas
nus como pedras

Monday, August 4, 2008

poiesis and aletheia: nudity


once upon a time
in the inner fiber of the words
there was a nude breathing

and the words were pure hands of fragile fire touching
the clay or flesh of being

today this is more a legend than a vivid memory
yet it remains my sole bread and wine and religion

Saturday, August 2, 2008

le chant sans chanteur


nous avons dit des choses terribles. inspirées.
peut-être pour le plaisir d'une tempête d'été.

les bouches saigneront doucement. surprises.
plus fort que chaque mot est l'acier silencieux
des connexions qui enchaînent l'absurde sensible
le désir d'articuler le sang
autrement

les tambours frappent depuis la première lune.
le pont c'est un corps étranger sur le fleuve.

tous les liquides vitaux doivent devenir chant.
avant que l'éphémère ne brûle ce peu de lèvres

Sophia and Poiesis


Sophia perde-se nos veios brancos da página, pele vulnerável de Poiesis.
Queria beijar-me e compreender-me com todos os sentidos, diz Sophia. Mas outra boca será sempre necessária e urgente.
Infinita carência: Sophia escreve e apaga todos os livros, sempre à mesma distância da verdade. A pele de Poiesis lança chamas através de todos os absolutos vitais. Nada se resolve, tudo se expande em oscilações vibratórias que são sempre a génese de algo, a iminência de um princípio.
Sophia interroga, Poiesis responde obscuramente com raios de sol contra o olhos.

Thursday, July 24, 2008

soif


desir. devenir. desert.

le desir deserte. creuse le sable.
je desire deserter. creuser le sable.

Etre soif et deserter.
deserter le desir. de. ou de.

ne plus aller 'a la source.
obeir 'a une rose.
de personne.
'a venir.

'a une rose


'a une rose de personne.
'a venir. viendra. si. seulement si.
presque rien. sans pieds ni mains.

je me lierai. pour. tellement.
'a une rose 'a venir.

ma peau. ton couteau. les amoureux tombent.
'a venir. depuis. pour.

le vin au bord du bois de jamais.
le retour des sables au corps.
tellement.

une porte autre porte. sur un escalier.
vers un autre. contre. les pieds saignent.
le bois. 'a minuit. implose. liquide. acide.
ultime.

je. me taire. me promettre. me descendre. ou pas.
tellement. au commencement.
descendre. promettre.

je me lierai
'a une rose de personne
'a venir

Wednesday, July 23, 2008

absoluto ou nada


absoluto ou nada. dois infinitos da intensidade.

querer. morrer de querer. contra a morte. contra os cornos da morte. desfiar o corpo pelo labirinto para entrar e sair. ate' nada. fisicamente nada.

beber o tempo da cinza. beber o rio. os barcos. da nascente 'a foz. as cidades aliadas. as margens. ou antes silenciar os motores. extinguir os nervos. na ideia de nunca.

dilemas para acelerar sem atrito e enlouquecer sem mapa.

l'intime


le conflit: l'union la plus intime.
voici le silence, la pierre aux pieds nus, le nuage aux yeux acides. combien. combien vide.
un matin, un soir. autre ou pas. personne ne saura poser le soleil exactement sur l'axe de mon corps.

j'ai vu comment la bouche se tournait vers la nuit, le retard de la bouche vis-'a-vis du feu.
j'ai compris ce qu'il fallait ne pas faire. je l'ai fait. donc. en toute rigueur. 'a leur exacte de personne.

under a broken bridge


row. navigator. the bodies are not the same waves. all possibilities are not in the same bodies. you embark on one you fail other. under or against. something implodes. row. navigator. put your stream on the water. the oceans obey not. unless you open your chest and bleed. if not, not.
row with my bones and make sails out of my skin. or Not.

Saturday, July 19, 2008

Sobre a era da pele


É a Era da pele e as vísceras gritam.
Persigo seres vivos no meio da cidade, persigo-os com os meus fantasmas vorazes a uivar, a gritar suas carências ternas e enraivecidas.
Persigo abstractamente tudo o que mexe… persigo-te, persigo-me… tenho medo de mim nos ermos escuros. Pensar-me é uma rua mal iluminada onde temo cruzar-me.
Há poetas que escolhem suicidar-se nos rios, porque é a fluidez que lhes falta. Os rios ajudam os que não sabem nadar nem beber toda a água.
Eu, contudo, suicido-me lentamente nas margens, nas pontes, nos cais e em tudo o que respira e passa.
As águas da superfície são o incêndio interior das copas altíssimas das florestas futuras. Se te beijo por fora é porque me mordes por dentro. A profundidade, porém, é idêntica, apenas a natação ou a dança se altera, segundo as correntes e as ondas do espanto.
Penso na essência da verdade como vagas onde o corpo todo se enrola e se espuma – e eu todo e a minha duração é apenas isso.

a mortalidade do amor



À luz da morte do amante, não te beijo os olhos nem as mãos, não te beijo algo ou algures ou uma parte de ti, à flor da pele, porque a morte faz ferver algo sob a pele e pede-me uma verdade imediata que não passe pelas membranas intervalares dos sinais. Beijo-te o corpo todo, sobretudo o centro, numa agitação de chamas primitivas, carnívoras, concêntricas, até que a deflagração dos sinais supérfluos seja completa e não haja mais línguas nem linguagens sobre a terra, nada mais senão a dinâmica brutal das colisões corporais, as implicações de corpos nus, como pedras contra pedras.

A concentração da vida na morte do amante pede-me nudez e tangência: uma nudez clara, acabada, definitiva, persistente, trabalhada com obstinado rigor, feita e refeita, reiteradamente, no contacto com as matérias-primas da arte primitiva de incendiar-se.
Pede-me o corpo todo, verdadeiro e uno, como um bloco de granito ou um voo de ave, exposto às experiências de todas as estações.
Porém, simultaneamente, oferece-me a realidade a remar por um silêncio pouco denso, pouco pacífico, à superfície das águas. A realidade carece de braços e abunda de remos.

thy blood thy direction


"Let thy blood be thy direction till thy death."

My blood, a deadly hurt animal.
Its direction, seeking a refuge, in vain.
My death approaches, I can feel the breathing of bloodhounds, nearer and nearer.

If a wind could come from the wings of an angel
and my body could learn instantly the art of flying.
Then the sun. Only the sun.
My blood, my direction.

Saturday, July 12, 2008

again


again the idea of labyrinth. against me and.
again my eyes bleeding against.

I am yourself.
a furious idea of you.
being without me.

Friday, July 11, 2008

riding secretly


a secret keeps another secret.
i keep a secret. a secret keeps me. nothing is safe. even the rocks have a terrible cycle. from solidity to fire. something must vanish into red clouds of vapor. it reminds me of love. melting underneath and reemerging through fire, as fire. it dries and solidifies. fast or slowly according to the laws of Dynamics. continuous unrest. my first poem was absolutely right: even the sun would cry if she knew the density of my dark room.
the secret i keep and the one keeping me are the same. its meaning is moving on, toward a kind of music.
some strings, tying trees to my eyes, leaves to the mouth, no words.
subtle fingers drawing anxiety on the doors of the body. music.

le vide dort


Le vide dort très agité et il m'éveille. J'étais au milieu d'une traversée ou d'une chute. Mais le vide a tout mangé, a tout bu. J'examine mon corps et, c'est exact, il n'y a plus rien sauf une sorte de vent qui tourne imperceptible autour de presque-jamais-personne.
Comme un grand animal sauvage blessé, le vide peut exploser brutalement et détruire ou tuer tout ce qu'il touche quand il déchaîne ses ombres, des furies amazoniques aussi sensuelles que voraces. Il y a des mots de ce genre dans un livre que j'ai sous ma peau. Je ne saurais m'expliquer plus en détail. Je ne maîtrise nullement l'art de l'explication. Je plonge dans cette vague de voiles sans aucun langage flottant pour marcher sur l'eau. Si j'avais le langage qui libère les muscles paralysés, je dancerais nu quelque part.

Wednesday, July 9, 2008

heading for.


if i could breath my crossing the desert. instantly. abruptly.
then i would not embrace the same sun. the hours interweave slowly.

l'azur de l'angoisse


le cheval se plie sous. contre. vers. le haut. le lointain.
peut-être rien. je te désire au soleil. sous. contre. vers.
presque pleurant de fatigue et de poussière. si je pouvais me faire exploser cette soif qui me coupe la gorge en tranches acides de silence et d'arc en ciel. presque pleurant. mon cheval. peut-être rien.

Thursday, July 3, 2008

Ecriture & Peau


L'écriture des pierres du chemin - mon chemin déchiré.
Sur la peau se jettent les pierres du chemin - mon écriture blessée.

Mon corps entier n'a d'autre tissu, d'autre matériau, que de la peau. Les choses viennent, écrivent leurs cris obscènes et s'en vont un instant. Reviennent ensuite les mêmes choses, légèrement autres, percent ci et là les points les plus sensibles pour sépulter un mot qui manquait dans une phrase au début du monde. Il n'y a plus de sang. Sous la peau, c'est le vent qui règne. J'avais eu des muscles dans ma jeunesse. Ils se perdaient partout très vite. Irréversibles comme les chutes ou les tempêtes. Maintenant je découvre le sable au lieu de la chair. Cela se mange sans passion. Le sable se diggère très lentement. Nourriture idéale pour les égarés.

Wednesday, July 2, 2008

Amor do Sol


Cada corpo tem o seu sol no seu centro.
Pelo sol fala o princípio do mundo em cada corpo.

Eu porém procuro a árvore por onde subir ao sol e ao meu corpo. Hoje aprendo a cair. Um dia ou uma noite aprenderei a levantar-me. Mais tarde aprenderei a ser árvore e a subir por mim até ao sol. Talvez compreenda que a sombra do meu corpo possa apagar o seu centro de sol. E que de sombra em sombra se apaga também o princípio e se chega àquele silêncio do zénite onde ver é cegar-se. As pálpebras sofrerão a contra-luz. Tudo pára no desejo de desejar. Vem de nada, vai para nada. Entretanto, movemo-nos, incapazes de repouso. Incapazes.

Thursday, June 5, 2008

Bittersweet


This area in the heart of the question is being restored for migratory birds. People should amaze at stones within discoveries. Yet they only perform motions on the eastern flank of the mountains. They burn n-square miles of anxiety to attract the rarest species of raptors and butterflies.
Could it be otherwise? Why not see for yourself? Why not come and intersect and see for yourself? The pregnancy could be the route followed by verbs and pronouns on an expedition to found the notion of a Creator - home for seasonal shadows and harmonies.
Am I the One? that One who. at last will perspire like an angel. before. a multitude of journeys. veiling cacti. underneath. Mine & Thine. empty kingdom of eros and psyche. eros versus psyche. under fire. drawing islands with red ink and red flutes. needling the chest. Mine & Thine. open and close. grasp and climb. expand and contract. bittersweet. silence-by-silence. word-by-word. along the habitats where we together could not be otherwise. bittersweet.

Saturday, May 31, 2008

desert


in the middle of the desert
she is the mouth

very late I dream of you
the mouth of sand

I wish we could breath
the strange
miracle
off
word-by-word

the desert of the middle
where we could wish a breath
a knot
off
the chest

the sacrificial chest
off
the present chains
knots

on
the birth of your silence
growing
as if
as if
as if

Thursday, May 29, 2008

?


whose body is this?

this body that the erosion
nothing

this body
where your illegible breath
is

being

Wednesday, May 28, 2008

ein Pferd fehlt


like giant horses
possibilities
grow and run
in every womb

Also
a missing horse
grows and runs
in every womb

and the missing
delays
the passage

Saturday, May 24, 2008

L'Amour: Variations et Fugue


Au commencement
quand je me répétais déjà sous l’effet de la fièvre, ou bien du vin, là se brisa la symétrie : voici donc la fugue, ou bien le vol, dont j’avais parlé.

Or, la fugue promettait des choses innommables, surtout pour les oiseaux et pour les êtres matinaux comme la fraîcheur des sources ;

au commencement, donc, l’amour écrivait le premier traité héliocentrique sur ses lunes et leurs orbites.
Il tirait des lignes invisibles sur l’espace abstrait, unissait des points, découvrait des axes, établissait des proportions, c’est-à-dire qu’il dansait
tout simplement, imagine.

Au commencement. Déjà. Je me répète.
En somme, commençons,
de là le commencement où tout déjà s’accomplissait.
Je me répète.

En somme, toute la vérité exige la rigueur d’une répétition inexacte, une rotation, une translation : un soleil à l’œuvre, un soleil industrieux qui sème et moissonne, mieux, qui danse.
Voici les variations, ou bien les chevaux ailés, dont j’avais parlé.

Au commencement, danse déjà la substance de la caresse, au commencement.
Il faudra répéter. Encore.

Friday, May 23, 2008

palavra de mulher


Sophia fala:

Êxtase, hiato, êxtase: eis o ritmo de padecer-me…
Não conheço a felicidade, mas sou uma íntima do êxtase e do deserto. Conheço apenas êxtases separados por desertos. A minha vida faz-se de êxtases breves e abruptos como explosões e quedas, mas o sangue radical, o vinho subjacente, onde tudo me fermenta, é o hiato. Os êxtases desenham-se no vazio glaciar, na imensidão do vazio glaciar. Ser imenso e ser vazio e ser cortante constitui a essência do hiato, essência do fundo: as paisagens, Amor, as vastas paisagens de, as vastas paisagens que. Há ventos ciclónicos entre êxtase e êxtase. Há redemoinhos de gestos truncados entre êxtase e êxtase. Os hiatos gravam síncopes nos meus músculos todos, sobretudo cardíacos. Sinto o meu coração como um complexo de músculos em esforço ininterrupto, uma alavanca em plena tensão para erguer o obscuro desejo que renova as lâminas da carência. Tanto, Amor. Não sei quanto. E sempre quase a quebrar.

angst under angst


every word suffers from Angst

psyclonic Angst



every word feeds all animals within

within contradiction

first bodies first


my tongues love less orderly than my hands

first bodies first second bodies second third bodies third
less orderly than a river your whispering opens my chest
in the beginning the beginning
at the end the end

eventually
chaos blowing me

within without
without within

cross your tongues less orderly than my river
first chaos first second chaos second third chaos third
in the margins the margins
at the center the center

eventually
fire blowing me

within without
without within

attach your chest less orderly than my text to the explosion
first flames first second flames second third flames third
in the of the
at the of the

Saturday, May 17, 2008

sensing


sensing
clouds on my body
words in a line on my body

both without sense of direction
more Unsolvable than Ever

is it smoke or vapor?
genesis or not?

Friday, May 16, 2008

personne peut-être jamais


j'ai une maison _____ où personne peut-être jamais _____
moi non plus _____ personne peut-être jamais _____

en outre l'amour des visages vulnérables est si abyssal que tout reste ouvert
____ jour et nuit ouvert ____ ____
or toucher cette certitude augmente le froid ____
____ pour comprendre l'indéfini j'ai découvert qu'il faut se désabiller brutalement
ou bien sur les quais ou bien sur le néant ____
à partir de quatre heures du matin jusqu'à l'aube il n'y a plus de foules sauf moi la foule des vols très bas ___ ___ ___
____ parfois je pleure vers minuit minuit-et-demi ____ c'est selon ____ je me dis c'est mon corps encore qui arrive d'un voyage où ____ personne peut-être jamais ____
____ plus jamais ne ____
(je ne dirai pas davantage) pour l'instant c'est tout ___ ou presque. Presque c'est le mot ____
j'interroge lentement l'orbite d'une larme ___ elle m'explique que l'amour est une presqu'île ____ elle dessine une carte sur le creux de ma main __ ___ ____
(elle n'expliquera pas davantage) pour l'instant ____

si la peau brûle tout est possible (nécessairement)
cendres ou flammes

je vais réécrire mon corps pour pénétrer l'intelligence de l'origine
_____ surtout l'origine du feu

Wednesday, May 14, 2008

within-without


selves burn
sun and shadow without
selves grow
either sun or shadow within

my shadow crosses your sun within
and quivers or deepens
within

as your sun without
so my shadow within
or not

your sun without my sun within
our skin burns grows crosses

my sun selves shadow within
my shadow selves sun without

your sun within my shadow within
could it be within
otherwise?

Monday, May 12, 2008

frappe-moi


le silence d'une porte, c'est une autre porte

frappe-moi jusqu'à la racine du bois de toutes
nos portes futures

inner forest


this contradiction opens a window and writes a desire

at the center of my skin where laws of nature disagree

Friday, May 2, 2008

eterno retorno


toda a vida flui de todo o acreditar. acreditas?

há um fragmento anónimo de tragédia onde Eros corta os punhos e Psyche fura os olhos.
acontece ao meio-dia, em silêncio, frente ao mar: falésia sem porto: ausência de cais para . . .
não há vestígios de sangue, nem no manuscrito nem na praia, mas a profunda caligrafia demonstra a impossibilidade de não-sangrar . . .

as cicatrizes oferecem outra voz sem língua comum: cada cicatriz tem sua língua em seu corpo, cada face a face expande um equívoco.
os sentidos encerram opacidades recurrentes.
as línguas não sabem sofrer plenamente,
semeiam sombra entre sentir-me e sentir-te.

falta outra língua para a vida fluir
subindo para a nascente

Desejo outra língua de onde desejar-Te
com o abismo na boca

de onde renascer
pela água e pelo fogo

sobre a página branca
da pele

aí respira a alma
do Possível

aí uma língua
entre as línguas
faz Sol

Absoluto

Friday, April 25, 2008

A-Dieu as a Song to MySelf


there is a missing forest in my blind anxiety
where I left my bare feet and my sandals
yesterday
(no more nascent fragments of burned skin
between us?)

the loss of my tongue promises wild things
maybe
(no more expansion of litteral miscaptures
between us?)

my night errancy launches a silent war against the sun
flesh of my flesh
with bloodshed
(please no more 'Kiss-moi' songs in here!
cries a distancing chorus of monstruous fears)

strange gusts of light particles between us
disbelieve my most intimate theories on Darkness
at midnight

(who is selving through such a reversed Spring?
whose song is This? whose body is This?
am I a poem To-You, One, None?
am I poesis on disflow?)

Revolution


Every morning of mine should be a miracle of non-repetition with perspiring drums and naked dancers on the streets. For every night I long for the Rising Sun of my vital revolution, for My hands burning on drums. And every soul is The-Beginning-At-Work. Hence where there is no infinity, there can be no soul, only ashes.

Inventiva madrugada da revolucao,
Abril, metafora do tempo novo, do vinho novo, da seara nova, Mulher,
sentir que ainda nao cumpriste toda a tua promessa de sol
significa amar-te Mais, beijar-te Melhor,
mais longamente, mais profundamente
do que respirar.

Thursday, April 10, 2008

Force de frappe


Ce qui tue sans blesser, c'est l'amour.

Ne pas soigner ses plaies
ou vagabonder sans but
ou danser sous la tempête
(entre autres),
c'est ce que j'appelle T'Aimer.

Nude with a guitar


And the Spring is also a vast tragedy.
Flowers come anonymously from Silence.

And nudes with guitars cannot live happily forever
within these or other possible verses

(...)


Cada modo de silenciar tem seu modo de pulsar.
Assim, minha alma implode invisivelmente. Percute um ritmo novo, entre a queda e o voo.

De onde vem este sentimento de travessia de deserto?
De onde? Da secura na pele ou da areia na boca?
Do torpor de amar-me ou da fractura de desejar-Te?

Eu sou o meu derradeiro e mais intenso terror nocturno.

Descompreendo-me diariamente em lentos comboios subterrâneos:
eu-o-embarcado-no-infinito-de-Um-Adeus, infinito continuum de naufragar, plano inclinado dos amores abissais que fazem e desfazem o mundo.

Dizer-me Adeus oferece-me a paz de um pranto de viagem que promete o corpo exausto e nada mais (ou um tudo de nada mais, literalmente absurdo).

Farei do meu corpo e de tudo o que chamo 'eu' uma longa travessia pela perda de todos os nomes. Se puder resistir-me, fingirei crer ainda em caminhos e fontes, mas simultaneamente incendiarei o meu sentido do norte e do sul com Nada, e beijarei o meu sentido da sede com Nada.
Farei finalmente um alfabeto de gestos e, se houver nessa linguagem um gesto que salva, sei que, embarcado no infinito, tarde ou cedo, serei salvo sem saber, sem buscar.
O-gesto-que-salva... sera' pleno dom (ou nada). Vindo de onde nada vem.
Entretanto, a linguagem prossegue meu mutismo confuso, minha ferida-que-nao-sara.
E escreverei - seguindo o pulsar do meu corpo obscuro - para evitar a possibilidade e a certeza do Pior. Cada modo de escrever abre um modo de silenciar. Aqui, tudo pulsa com os mesmos tambores - obras de pele e de vento e de choque.

Monday, March 31, 2008

... ?


et tout d'abord l'interrogation

la gratitude d'interroger et d'interrompre pour mieux respirer

avant d'embarquer on boit l'inconnu dans les marges des cartes

l'Ame des matelots et le bois des bateaux deviennent interrogatifs
substantiellement interrogatifs
et puis les courants maritimes les oiseaux migratoires
enfin les amours d'outre-mer

pourquoi encore ce silence


et ce silence cyclique arrache tous les paysages de ma peau

si jamais je survis ce passage de feu
je veux pouvoir rien n'oublier et faire de chacun de tes silences une cicatrice sur mon visage jusqu'a l'irreconnaissable
les monstres que je serai m'apprendront l'art du changement et de la derive 'a double tranchant
Sophia sait que l'Impossible aime boire l'acide toujours nouveau de mon angoisse chaque matin Sophia sait aussi que les quais m'appellent 'a une nudite pleine et permanente que personne ne voudra approcher
je medite l'idee de m'eteindre au soleil tout nu au bord d'une mer

si jamais je survis cette tendresse de couteaux
j'espere m'egarer definitivement dans les cotes nocturnes des chants