Wednesday, May 8, 2013

feuille volante 5

Feuille volante de nu perdu. Prière d'insérer.

Ici, urgence éparse, ma douleur, ton manuscrit. 
les mains saignent cristallines sur les angles des ailes que nous désirons tellement égarés jusqu'aux dunes extrêmes.
Ici, où l'énergie de rompre le cercle accepte une brèche au coeur.

Prière d'insérer. cette feuille arrachée. prière d'insérer entre les lèvres d'autre bouche ce nu perdu, qui souffre du vide fragile en cette fumée de chair et de rose qui se fera 
corps à corps. 
les lèvres imposent la nuit soudaine, 
une poursuite sans trembler. 
les lèvres nomades souffrent plus que tous les rossignols matinaux entre les épines et les mélancolies d'Autre Ombre. la salive de fontaine que nous sommes ici-bas répète le ventre altéré de nous. vapeur chaude. ta langue dans ma bouche. Chaos se courbe sur les prédateurs et dévore Tout.

Feuille volante de femme nue voltige autour de la Furie maritime. Prière d'insérer l'écume de ses vagues ici sous mon sein. Je frappe les eaux en moi de ta force pourpre.
La flamme angustifolia passe et surpasse, alliance de néant, noyau de ventre. 
tellement étroites les feuilles de notre course brillent comme les larmes de la blessure et de l'usure impuissantes. soir, matin, les feuilles montent dans la nuit de ton corps encerclé de symboles.
soir, matin, les clameurs transpercent ce feuillage qui frémit en nous, galop secret continu de souffle-à-venir. 
prière d'insérer ici la foudre.
 l'arc, le cri, l'alarme de l'amour nous enveloppe. soir, matin, ton approche touche le nu perdu, une lune qui creuse l'exil et le lit des amants. 

prière d'insérer des ailes sous le vif du mystère, nu perdu. 
je t'aime, rage des vents serrée entre nos bouches qui cheminent vers les fluxions des sources. 
Le fond éclate. La page déchire. La parole abandonne. La peau frappe l'infini incompris, Toi. 

Le nu perdu s'enflamme contre les ténèbres, encore au sommet, chaude écriture captive de la floraison intermittente, Toi. 
je t'offre ma Folie et ses lois qui boivent les oiseaux entiers, ici-bas, pendant le combat.
mes lèvres souffrent neufs tellement et suivent ton chant fugitif. 

La densité de la porte frappe ici notre soleil qui se fera de feuilles propres à nous. L'Un de la foudre et du sang. De retour les mains brisent l'effroi. nous sommes les pentes du songe même qui ose l'Orbe sans voile. les mains sur les seins transpirent orientales. 

La nuit errante au bord des falaises chute sur midi-minuit. Et nos famines sonnent le vol ardent. les ailes touchent le centre autour de néant, combustion de tous les cris qui poussent l'aube contre l'aube elle-même, feu-contre-feu, nos oiseaux débordent tellement ici-bas, notre plexus de catastrophe. synthèse vaste d'un rapt natal.

l'arbre sanguin garde nos oiseaux. 
Toi, mon fruit, unit et désunit les danseurs aux insomnies. 
la vie attire l'orage pour déchiffrer la foudre intime. le plasme de tous les animaux accélère nos artères de lune convulsive, Toi. 

Mange dedans cette langue d'hémorragie.
Le noeud serre le Temps: corps à corps. 
Vapeur d'étreinte écrit les lignes du torrent
un lit pour l'amour cruel, que nous touchons

Respire mon sel, pollen de Chaos


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