Monday, May 6, 2013

feuille volante 7

j'écris sur la feuille mon Désir-à-l'oeuvre. et la forêt s'envole vers Toi. je plonge mes fruits dans ton volcan. il faut brûler d'autre commencement. je me souviens de l'arbre qui s'attarde sur l'inachevé. vide mûr s'écoule mon repos monte tes degrés intérieurs tellement. les possibles désirent ici incendie sans patrie. histoire extrême d'oublier le lieu et les muscles du monstre du retour. 

Ne pas retourner, ne pas revenir. je veux dire la transpiration de mon Unique Absolu, le vent nécessaire entre les bouches libres qui désirent naître dans la mer.

au commencement, le précipice de la source. je suis le poème du tourbillon. tu appelles une abondance de flux qui dit l'Originel qui passe et surpasse les eaux. il navige la mer à la source de ton Nom, tant de chair déchirée contre l'écume propre de chaque tour. il faut la clé du Nom, tant de chair, tellement étroite, épée à la limite. le fleuve cache ton ventre. j'écris sur la feuille tes lèvres submergés.
j'accumule l'ébauche du tout infini qui frappe les navigateurs. je t'aime folie nocturne, j'apprends  une violence chez moi, la beauté de passer, surpasser, le monstre demi-dieu qui affirme la poussière du soleil qui sera le pain et la fraction du pain. 
   
feuille qui sait le poème de la nudité auprès de la nudité. cet approche qui mène le néant du vide jusqu'au ventre du Fragment féminin. feuille qui vit sans pourquoi.
feuille qui maintient le vertige sacré entre vert et non-vert, feuille qui respire et embrasse mes poumons sans pourquoi ni parole, cette nuit, tellement limite. 
feuille qui dit l'autre langue du séjour dans l'irréel. feuille qui organise le vent et son énigme comme une forêt sous la pluie.
feuille qui appelle de ne pas encore. de ne personne. de ne rien. et où cette fugue? où cette demeure de prophète? où la Furie et l'Urgence de tendresse? 
j'écris de mon sang un désir d'osciller. je suis la feuille volante. qui arrache les mains du manuscrit. autre langage de montagne habite cette poésie humide, à la recherche de tes lèvres qui obligent la parole à souffrir au milieu de néant, à la limite d'une racine qui pleut depuis la première plaie. 
j'écris sur la feuille le mouvement qui délire notre abîme. qui rêve d'autre peau de femme tellement à-naître-contre-courant. feuille qui jete des lèvres dans cette chair ou symbole de chair rêvant d'être-et-ne-pas-être le manuscrit, le secret au bord de mer, Toi. 
disparition de chair sur les mains rêvant d'autres nervures possibles au coeur d'une poésie qui marche toute la nuit envers l'obscur désir de rêver plutôt qu'être-et-ne-pas-être secret de source. je t'ouvre la peau de mon devenir, je t'écris cette bouche sans terre ni chemin sur terre. 
la bouche à l'abri du feu et du poids infini de Chaos. ton sentier boit mon sable. nous sommes le signe, épreuve de l'étranger Originel, le souffle qui brûle tellement. 

 

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