Tuesday, January 19, 2010

Da mi basia mille


Da mi basia mille, deinde mille, deinde altera...
Je ne sais pas si je nage ou si je vole ou si je m'enfonce en pleines brumes... vers midi ou minuit, sans comprendre si l'heure est de soleil ou de lune - ou même si soleil et lune il y a. Radicalement égarée, l'heure croît comme des roses - tant d'épines que de rouge - sur la peau, à moi, si à moi il y a. Me manquent... mains, bouche, ton inspire-expire, ton cycle de saisons, tellement vraies... J'ai besoin, à mourir. Rien ne peut l'ignorer. Toi - moi à toi, à mourir, si mort il y a, jamais, ainsi. Rien ne porte à croire au rouge serré, jour et nuit, contre, sur. un futur proche qui monte et descend, ici, ailleurs, peu importe.
Da mi basia mille, deinde mile, deinde altera... usque...
Il me survient à moi ne pas pouvoir ne pas pouvoir. Plus radicalement que tous les arbres possibles. Tu - à moi - me hantes, jour et nuit. Tout cela est trop absurde... trop océanique, trop éolien, trop puissant pour ne pas y plonger, sans savoir si c'est de nage ou de vol ou d'enfoncement que mon corps se refait face à toi, horizon agité d'infinis passages possibles entre les textes et les veines où l'on neige et brûle abondamment comme des forces sans foyer

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