Friday, June 27, 2014

les oiseaux rouges

je ne me souviens pas.

le silence cristallin amène la neige cet été jusqu'au chapitre X où personne ne rattrape de mélancolie...

je ne me souviens pas.

une mère à mi-voix, toujours devant la fenêtre, retourne vers l'enfant comme un nuage qui s'attarde sur le feu.

elle se fane, raisonnant sur l’extrême pauvreté de la grammaire: un verbe capable, un pronom capable, une connexion capable. elle erre décoiffée, proche d'un Poème où l'on aime crier contre l'obscurité.

elle aime les vapeurs de livres et de tant de pourquoi's...

je ne me souviens pas du lendemain.

il y avait une maison dans la maison, un lit dans le lit, une femme dans la femme, une fumée de peau trop rarement loin de verbes et de plafond

je ne me souviens pas du rêve collé au geste vague de la fuite vers pourquoi autrement.

la pluie remue les lèvres faciles. je viens pleuvoir au milieu des sabres et des bras de sabres et des furies aux bras de sabres qui crient depuis le commencement et avant l'aube. Seul l'amour est furieux. la vérité est furieuse encerclée par la mélodie du loin.

je ne me souviens de personne dans la rue, sauf peut-être Sophia, l'audace des poitrines ivres de terre tremblante. Ici, le hasard fait Amour, contre et avec les oiseaux rouges.

une mère refuse le destin, l'idée de destin brûle son visage de guerre, je sauverai mon enfant de la guerre...

le lendemain, tous les enfants se mirent à oublier la légende du vol de l'aigle X  du chapitre X sur le désert X. elle allait nulle part voir mieux le vide, les yeux plus frais, chassant la neige de l'amour qui ne durait jamais jusqu'à l'aube, la faim durait plus, la barque durait moins...

je t'aime sans souvenir de pourquoi autrement avoir printemps, été,
les eaux les bois les combats
pour mieux pleuvoir
avec toi, mon été...
     

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